Trauma : comprendre ses impacts pour mieux se reconstruire

Le trauma psychique, une blessure silencieuse mais bien réelle

Le 11/04/25

Art-thérapie Toulouse : se reconstruire après un trauma grâce à la créativité – Plumes Art-Thérapie

Longtemps ignoré ou minimisé, le traumatisme psychique concerne une part importante de la population française. Il ne touche pas seulement les personnes ayant vécu des événements extrêmes, mais aussi celles dont le corps et la mémoire ont gardé la trace de blessures plus diffuses, relationnelles ou répétées. Dans cet article, je vous propose de mieux comprendre ce qu’est un trauma, comment il s’exprime dans le corps, et pourquoi des approches respectueuses, non intrusives et créatives peuvent offrir un véritable chemin de transformation intérieure.

Une réalité plus courante qu’on ne le croit

Selon l’INSERM, près de 20 % des adultes en France sont concernés par un trouble de stress post-traumatique (TSPT) au cours de leur vie【1】. Mais la réalité du trauma va bien au-delà de cette définition clinique.

Il ne s’agit pas toujours d’un événement unique et spectaculaire. Il peut s’agir de micro-traumatismes répétés, de relations insécurisantes dans l’enfance, de situations de harcèlement, ou de violences psychologiques invisibles. Ces formes de trauma, dites “développementales” ou “complexes”, sont encore trop peu reconnues, alors qu’elles laissent des empreintes durables sur le système nerveux, les émotions et la capacité à faire confiance à la vie.

“Le trauma est ce qui dépasse nos capacités de régulation et de mise en sens au moment où l’événement survient.”
(Gwénaëlle Persiaux & Yoanna Micoud, Les psychotraumatismes – 100 % illustré, 2025)

Ce que le trauma fait au cerveau et au corps

Grâce aux apports des neurosciences, nous savons aujourd’hui que le trauma modifie profondément notre fonctionnement neurobiologique.

Lorsqu’une personne vit un événement traumatique, son cerveau active automatiquement le mode survie. Le corps se fige ou s’agite, l’amygdale s’active en permanence (hypervigilance), et le cortex préfrontal — siège de la pensée rationnelle — se désengage.
Résultat : la personne peut vivre des réactions émotionnelles décalées, des troubles du sommeil, une dissociation, ou un épuisement chronique.

Dans Le corps n’oublie rien, Bessel van der Kolk explique que :

“Le traumatisme n’est pas l’histoire racontée, mais l’empreinte laissée sur le système nerveux.”

Cette mémoire n’est pas accessible par la simple parole ou la réflexion. Elle est sensorielle, émotionnelle, souvent non verbale. Elle se réactive parfois sans raison apparente : une odeur, un bruit, une posture peuvent suffire à réveiller une sensation de panique, sans que la personne puisse la relier à une cause identifiable.

Quelques chiffres en France

  • 1 personne sur 5 vit un TSPT au cours de sa vie (INSERM)
  • 80 % des personnes concernées ne consultent pas, souvent par peur ou méconnaissance (CN2R, 2021)
  • La probabilité d’être touché augmente fortement en cas de précarité, isolement, violences conjugales ou transgénérationnelles


Les femmes, les enfants, les personnes neuroatypiques ou hypersensibles sont plus exposées aux effets invisibles et prolongés des traumas.

Des manifestations multiples… et parfois invisibles

Le trauma ne ressemble pas toujours à ce que l’on imagine. 

Voici quelques signes souvent associés à une mémoire traumatique non intégrée :

  • Réactions de panique ou d’agacement “disproportionnées”
  • Troubles digestifs ou douleurs chroniques
  • Incapacité à se poser, se détendre ou se projeter
  • Impression de “ne pas être vraiment là”
  • Difficultés relationnelles ou sentiment d’insécurité chronique
  • Perte de sens, épuisement, auto-sabotage, honte…


Ces manifestations ne sont ni exagérées ni imaginaires. Elles sont la conséquence d’un système nerveux resté en état de survie. Reconnaître cela, c’est déjà commencer à restaurer de la dignité et du pouvoir d’agir.

Pourquoi un accompagnement doux, sécurisant et incarné peut changer la donne

Il n’existe pas une “recette” pour accompagner le trauma. Ce qui compte, c’est l’ajustement, le respect du rythme, et la création d’un cadre sécurisant où chaque personne peut revenir progressivement à son corps, à ses émotions, à son élan de vie.

Chez Plumes, je n’impose aucun outil. J’ouvre des portes. Parfois la parole, parfois le geste, parfois le silence.

Ce que je propose, ce n’est pas une solution rapide. C’est un chemin de réintégration :

  • Réintégrer ce que le corps a dû mettre à distance
  • Reconnaître les émotions longtemps tues
  • Réinvestir sa propre présence intérieure, sans jugement


Mon approche s’appuie sur des fondements issus de l’art-thérapie, des neurosciences, de la psychologie du trauma, de la pleine conscience, mais aussi de la symbolique et de l’intelligence du corps.

Chez Plumes : accueillir ce qui est là, avec respect et justesse

Chaque séance est construite en fonction de ce qui émerge. Vous n’avez pas à savoir “quoi dire” ni “par quoi commencer”.

Je reçois des adultes, des adolescents et des enfants, parfois à un moment charnière (séparation, burn-out, deuil), parfois sans raison précise, mais avec une sensation d’étouffement ou d’incompréhension intérieure.

Mon rôle n’est pas d’interpréter, mais d’accompagner l’expression, la libération et la transformation de ce qui cherche à se dire — parfois sans mots, parfois en gestes, parfois en silence.

Parce qu’il faut du courage pour rencontrer ce qui a été figé, et de la douceur pour que cela puisse se remettre en mouvement.

En conclusion : faire place à ce qui n’a jamais été entendu

Le trauma ne vous définit pas. Il est une trace, une mémoire, mais il n’est pas votre identité.
Il est possible de reprendre contact avec sa sécurité intérieure, de retrouver un rapport apaisé à son corps et à ses émotions, et d’ouvrir un chemin vers un mieux-être durable — non pas en niant ce qui a été, mais en le transformant en ressource.

“Ce qui a été figé peut se remettre en mouvement, dès lors qu’on trouve un espace d’accueil et de rythme.”
(Gwénaëlle Persiaux & Yoanna Micoud, Les psychotraumatismes – 100 % illustré, 2025)

Pour aller plus loin

  • INSERM – Dossier “Traumatismes psychiques”
    https://www.inserm.fr/dossier/traumatismes-psychiques
  • CN2R – Centre National de Ressources et de Résilience
    https://www.cn2r.fr
  • Bessel van der KolkLe corps n’oublie rien, Albin Michel, 2018
  • Gwénaëlle Persiaux & Yoanna MicoudLes psychotraumatismes – 100 % illustré, Mango, 2025

Prêt(e) à apaiser ce qui vous dépasse et retrouver un chemin d’ancrage ?

Vous sentez que certaines expériences passées continuent de peser, parfois sans que vous puissiez vraiment les nommer ? Vous traversez une période de flou, de surcharge émotionnelle ou de questionnement profond ?

Je vous accompagne pas à pas, en cabinet ou en visio, avec une approche respectueuse, ajustée à ce qui est là — pour accueillir en douceur ce qui émerge, et renouer avec votre force intérieure.

🪽 Un accompagnement sur-mesure, à votre rythme, dans un cadre sécurisant, respectueux et profondément humain.

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